À l'heure actuelle, on voit bien qu'il y a vraiment besoin de trouver des solutions de répit. C'est vrai que “répit”, c'est un mot qui est très professionnalisé, comme “aidant” d'ailleurs. Mais ne serait-ce que d'arriver à faire comprendre et à faire prendre conscience aux aidants qu'ils ont besoin d'un temps pour eux, pour souffler, faire autre chose, se vider l'esprit en fait, se vider la tête, faire autre chose, penser à autre chose. Ça, je crois que déjà ce serait déjà une bonne chose. Vous sillonnez la France, la Caravane des Aidants, donc justement, vous allez sensibiliser un certain nombre d'aidants mais aussi de partenaires. Et ça c'est important parce que tous les professionnels, structures, organismes, quels qu'ils soient, qui gravitent autour des personnes, que ce soit des personnes âgées, personnes en situation de handicap, jeunes, tout ça, en fait c’est tous ensemble qu'on arrivera à quelque chose et justement, à pouvoir apporter le plus d'aide aux aidants possible. L’association propose l'activité physique adaptée auprès de publics fragilisés. Le but de l'activité, c'est d’améliorer le quotidien des publics fragilisés, de les accompagner soit pour retarder l'entrée en institution, soit pour améliorer leurs capacités physiques si jamais elles sont déjà en institution. Le but, c'est d'améliorer le quotidien des personnes fragilisées. Des mouvements tout simples, ne serait-ce que se coiffer, s'habiller, pour manger, se déplacer... Tout ça, grâce à des mouvements simples de mobilisation articulaire, de renforcement musculaire, d'entretien physique, ça va permettre à ces personnes d'améliorer leur quotidien, tout simplement. Et par rapport aux aidants, on a différents programmes que l'on propose. Un des premiers programmes, c'est d'aller chez les accueillants professionnels et on leur propose de la stimulation physique à domicile pour justement donner des temps de répit aux aidants et pour les aidés, de leur accorder un petit temps de détente grâce à l'activité physique adaptée. On est tous concernés, je pense, par des gens, des aidés. Et donc je pense que d'aller sensibiliser les gens à ce qui se fait sur le département, sur le territoire, parce que les gens n'ont pas forcément la connaissance de ce qui existe, du coup, d'aller vers les gens, d'aller à leur rencontre, cette proximité, je pense que c'est important et tout simplement ce rôle d'information. Je suis personne ressource pour les personnes de plus de 60 ans, pour les accompagner dans leur choix du lieu de vie, que ce soit maintien à domicile ou entrée en Ehpad . Donc du coup, mon métier, c'est me rendre au domicile des personnes avec leur accord bien sûr. Et donc je vais faire un point sur la situation, expliquer les droits dont ils peuvent bénéficier pour rester à leur domicile si c'est leur choix, pour obtenir des aides à domicile, mettre en place les repas à domicile, aller sur des associations, du club du troisième âge par exemple. Et après, je fais également de l'accompagnement pour les entrées en Ehpad. Donc je les emmène visiter les Ehpad, je travaille aussi avec les aidants pour pouvoir leur proposer un peu de répit, leur proposer des groupes de parole. En fait, c'est mettre à disposition tous les intervenants qui peuvent avoir autour de chez eux. Je pense que c'est une vraie question donc je suis contente que les choses avancent, surtout dans le sud du département de la Creuse puarce qu'on n'avait aucun dispositif. Et les aidants ont besoin de se retrouver ensemble pour échanger, ont besoin de souffler et ont besoin de prendre soin d'eux. Même si ce n'est pas toujours facile de prendre soin de soi. Je suis accueillant familial depuis plus de 30 ans donc on m'a confié des enfants. Au départ, ils avaient trois mois et une petite fille qui avait cinq ans et j'ai démarré un peu comme ça. Aujourd'hui, ils ont grandi, ils ont fait leur vie tout ça et j’en ai repris d'autres ensuite. Et ceux que j'ai eus, que j'ai élevés en fait parce que normalement à 18 ans, ils prennent leur envol mais je les ai gardés quand même et aujourd'hui, j'ai le bonheur qu’ils m'appellent papa. C'est bien, c’est... la fille que j'ai récupérée et qui avait cinq ans, je l'ai amenée à son mariage, à mon bras, donc ce sont des choses merveilleuses. Et puis aujourd'hui, j'ai trois accueillis, j’habitais dans l'Isère et ils m'ont suivi dans la Creuse. Un qui a 67 ans, un deuxième à 41 ans et le troisième à 30 ans. Je suis toujours derrière, je suis toujours là avec eux, mais ça leur permet de faire des choses, notamment un des accueillis qui aime bien la cuisine. Je lui permets de faire la cuisine, de faire des choses comme ça, Un autre c'est autre chose. Et voilà, ils se sentent bien. Le tout, c'est qu'ils se sentent bien et c'est ce qui se passe. Ça veut dire beaucoup de choses, accueillant familial, c'est recevoir des handicapés ou bien autre, et puis s'en occuper pour beaucoup de choses, les aider à avancer un petit peu dans la vie. Et puis essayer de faire en sorte qu'ils obtiennent quelque chose et qu'ils avancent, qu’ils apprennent, et puis c'est ce qui se passe en ce moment. J'ai eu ça avec un jeune là qui aujourd'hui est fier et content parce qu'il a appris beaucoup de choses, beaucoup, beaucoup de choses. Et aujourd'hui, il pourrait presque partir et trouver du boulot. Donc lui, il est content, mais moi davantage parce que j'ai fait quelque chose. Donc j’en suis fier.