Mon mari a la maladie de Parkinson. Alors, il se débrouille encore tout seul. Mais il va sortir, il va oublier de fermer à clé, mais nous la porte, c'est la rue quoi. Donc des petites choses comme ça. Après, laisser la lumière allumée, il ne va pas faire attention. Voilà des choses comme ça, eh bien là, sur le coup... Et puis là maintenant, c’est plus compliqué parce qu'il est tombé plusieurs fois et ça devient compliqué. C’était quoi vos interrogations, vos questions aujourd'hui ? On ne sait jamais, si j'ai besoin, s'il m'arrive de quelque chose, si je tombe. Si je suis... n’importe quoi, si j'ai vraiment un problème de santé qui empêcherait que je puisse l'aider ou quoi que ce soit, savoir si je pourrais avoir quelqu'un pour un peu me seconder pendant quelque temps. Après... après le reste, on a déjà prévu des choses. Si jamais je viens à partir, on a déjà prévu des choses pour mon mari. Je pense que les gens ne se rendent pas vraiment compte, les gens ne se rendent pas vraiment compte de ce qui peut se passer parce que nous, plus la maladie avance, ça a été décelé en 2017 et là, c'est vrai que depuis quelque temps, on voit que c’est en train de progresser malgré les traitements... Les gens, même la famille... On est une maison où il y a toujours eu du monde, maintenant, il n'y a plus personne quasiment. Le dispositif d'assistance au projet de vie est un dispositif qui a quelques années maintenant et qui propose de soutenir les personnes en situation de handicap ou leurs proches aidants dans l'élaboration d'un projet de vie. Dans le soutien à la formulation aussi de ce projet de vie. Qu'est-ce que je veux et comment je veux le faire ? Et de trouver éventuellement avec eux les ressources qui pourraient leur permettre de mettre en œuvre ce projet. Ceci, du droit commun au droit spécialisé. On ne va pas exclusivement chercher des réponses que dans le droit spécialisé pour les personnes qui sont en situation de handicap. Ça peut toucher tous les domaines. Ça peut être un projet d'un parent. Donc là, pour le coup, un proche aidant qui va être en recherche de réponses autour d'un projet autour d'une scolarisation, tout simplement. Ça peut être la santé, ça peut être les loisirs, ça peut être le travail, la mobilité, le logement. On peut intervenir dans la réflexion autour du projet de vie sur tous les domaines de la vie. Voilà. Nous, on ne va pas le mettre en œuvre, par contre on va soutenir la personne, à le penser, à l'élaborer. En gros, c'est réfléchir avec elle, si elle a besoin d'un soutien à cet endroit-là, pour dessiner les contours de son projet et voir qui peut la soutenir si elle a besoin si elle a besoin d’être soutenue dans la mise en œuvre. Nous œuvrons en direction des retraités et des aidants sur les territoires en développant des actions collectives avec les acteurs présents autour des communes et des départements. Concrètement, nous développons des actions pour pouvoir faire connaître tous les dispositifs Agirc-Arrco destinés aux aidants et aux seniors qui sont sur les territoires. Souvent, les gens ne connaissent pas les acteurs présents, les offres de services qui peuvent les aider au quotidien. Donc, nous avons par exemple l'allocation de répit de l'Agirc-Arrco, qui permet de soutenir les aidants qui sont en recherche de financements pour de l'accueil temporaire, l'accueil de jour, les solutions d'aide à domicile. Les gens conscients recherchent des offres sur leur secteur. Donc, nous parlons particulièrement de Ma Boussole Aidants, qui est un service digital porté par l'Agirc-Arrco, qui permet de repérer, de pousser de l'information géolocalisée par rapport à une demande particulière. Par exemple, vous cherchez des séjours de vacances, ça va vous permettre de pousser des informations sur les séjours proposés sur votre territoire ou portés par des organismes présents sur votre territoire. Une personne en situation de handicap, du coup, peut aussi connaître les dispositifs qui lui permettent aussi d'avoir un enseignement adapté. Des aides à la vie quotidienne par exemple. Et aussi pousser toutes les informations qui lui permettent d'avoir accès aux services locaux, notamment les services du Département, la Maison Départementale pour les Personnes Handicapées. Donc, souvent, ces services sont méconnus et l'intérêt, c'est vraiment de faire connaître tout ce qui est disponible sur un territoire. Au niveau du CLIC en fait, on est un service qui intervient auprès de toute personne de plus de 60 ans sur les questions de maintien à domicile, de prévention de la perte d'autonomie. Et on fait tout un travail justement dans le cadre du soutien aux aidants, soit le soutien psychologique, on a une psychologue en charge de l'autonomie qui intervient dans vraiment l'aide aux aidants dans leur posture d'aidant et nous, dans le cadre de visites à domicile, on est vraiment un soutien aussi auprès des aidants, dans les démarches administratives pour faire ouvrir les droits pour de l'aide à domicile, des services de téléassistance ou même accompagner les aidants quand il y a un projet d'aller vers une institution, un Ehpad notamment. On a beaucoup de demandes pour être reconnu en tant qu’aidant familial, mais en termes de dédommagement, de pouvoir bénéficier d'un dédommagement pour le temps consacré et dévolu pour l'aide à un proche. Après, ce sont des difficultés d'accéder au service, les difficultés de pouvoir faire les démarches, connaître en fait l'ensemble des dispositifs qui existent, quelle est la bonne démarche. Donc nous, on est vraiment là aussi charnière, on est vraiment sur ces missions de coordination. On va vraiment évaluer le besoin de la personne et après la mettre en lien avec les dispositifs et l'aider en fait, l'accompagner dans toutes ces démarches-là pour que ce soit moins dur. Parce que c'est vraiment la principale difficulté, de trouver le bon dispositif ou les bonnes aides qui peuvent correspondre, souvent pour le parent en perte d'autonomie. La Ville de Libourne s'est engagée depuis ce nouveau mandat dans l'objectif d'être une ville inclusive. Donc, quelque part, on dira qu'elle veut être une ville aidante dans la mesure où elle essaie d'inclure toutes les personnes quelles que soient leurs particularités, pour essayer de partager des choses ensemble. Donc elle a vraiment une très belle proposition au niveau de la culture puisqu'on a un théâtre qui inclut régulièrement dans sa programmation mais également dans son échange avec les compagnies es actions où sont invitées je dirais toutes les personnes et donc ils font nécessairement appel aux structures du handicap également. On a vraiment un joli partenariat avec l'APEI. Il y a un Café des aidants qui est mensuel, où les personnes peuvent venir à titre individuel, exposer, chercher des solutions et du réconfort. Et après, au niveau du centre social, puisque nous avons un centre social qui est très, très actif et qui vient en aide en fait à toutes les personnes qui sont dans la précarité puisque c'est quand même quelque chose qui devient un vrai problème. Mais je pense que toute piqûre de rappel est très bonne à faire et que donc l'idée de se retrouver et de montrer qu'on est tous orientés vers un même objectif, c'est-à-dire d'aider les autres et d'essayer de ne laisser personne... On sait très bien que l'aide est multiple et que donc le relais que les uns et les autres pourront faire... parce qu’ob;igatoirement, une structure ne fait pas la même aide qu'une personne qui écoute, et je pense que c'est la conjugaison de tout ça qui permet aussi, nous, de nous rencontrer, de voir ce que vous faites, nous de vous dire ce qu'on fait aussi et justement d'être confortés dans le fait qu'il faut être ensemble pour aider les autres. Il est important aujourd'hui qu'on mette en lumière le rôle des aidants familiaux qui contribuent effectivement à la vie à domicile ou à la vie en général de personnes soit âgées, soit handicapées. Le premier soutien familial pour permettre à des gens âgés ou handicapés de vivre en société, c'est quand même l'aide familiale et le concours de la famille aujourd’hui joue un rôle important, souvent ignoré, caché. C'est un rôle auquel ils se dévouent, souvent dans une grande solitude et avec beaucoup de difficultés. Donc, il est important effectivement qu'on vienne aider, trouver les moyens d'aider ces aidants, de les soutenir, de les accompagner. Parce que de toute façon, si ce n’était pas eux qui le faisaient, il faudrait trouver des solutions qui coûteraient certainement beaucoup plus cher et seraient beaucoup plus compliquées. Le Département de toute façon a une compétence solidarité, c'est notre première compétence. De la petite enfance jusqu'au grand âge. Donc on met en place tous les dispositifs d'accompagnement à domicile, effectivement, et on gère l'hébergement dans les Ehpad et dans les équipements. Mais en plus, on préside la Conférence des financeurs, qui est un dispositif qui réunit État, caisses de retraite, Département, financé par la Caisse nationale solidarité autonomie pour promouvoir des actions comme la Caravane des Aidants. Ça sert à créer des réseaux de solutions pour les aidants. Un : dire aux aidants qu’ils ne sont pas tout seuls, qu'il existe des tas de dispositifs pour les aider, que s'ils sont fatigués, il y a des solutions de répit. On peut accueillir la personne qu'ils aident, enfant, parent, sur des séjours de répit, sur des accueils temporaires. Il y a des tas de choses qui se mettent en place. Je vous disais, ils sont tellement dans l'isolement et dans un quotidien isolé que très souvent, ils n'ont pas d'informations. Donc il faut déjà qu'on les aide. et la Caravane Tous Aidants, c’est vraiment la mise en lumière, la création de réseaux... Les aidants ont des recours, ils faut qu'ils sachent les utiliser et les trouver.