Nous au niveau du DAC Santé Landes en fait, on est 29 salariés de l'association, des infirmières, assistantes sociales, conseillères en économie sociale et familiale et on est là pour faciliter les parcours des personnes qui sont en situation complexe et qui vivent à domicile, donc du coup, on a trois missions dans l'association les DAC ont trois missions, La numéro un c’est pouvoir informer et orienter les personnes qui ont besoin de conseils sur tout ce qui va être accompagnement social ou accompagnement au niveau de la santé et les coordinatrices qui sont infirmières ou assistantes sociales vont pouvoir donner de l'information à la personne qui appelle pour dire : “Vous avez besoin d'une aide ménagère”, “Voilà, il y a tel dispositif qui existe”. “Vous pouvez vous renseigner sur telle structure”. Donc du coup, la mission deux, c'est la coordination. On reste un référent pour la personne et on fait le lien avec son médecin, son infirmier, son kiné, le service d'aide à domicile qui va intervenir. Donc le but, c'est le maintien à domicile. C'est la priorité parce que la personne souhaite rester à domicile donc on l'accompagne et on met en place les aides pour ça, pour qu'elle puisse rester à domicile, en bonne santé. Au tout début, quand l'association a été créée, c'était surtout les professionnels de sanré qui nous appelaient et là, on voit dans nos statistiques, maintenant, les personnes qui nous appellent le plus, ce sont les aidants. Et on les accompagne dans les démarches, soit par téléphone s’ils sont en capacité de les faire, on peut les guider par téléphone ou, s'ils ne sont pas en capacité, on peut aller à leur domicile pour les accompagner dans les démarches. Nous avons ce qu'on appelle des soins de support qui sont proposés pour les malades et pour les accompagnants. Alors, ces soins de support, nous avons un soutien psychologique, nous avons des soutiens en relaxation, donc nous avons de la sophrologie et du shiatsu. Nous proposons également du soutien diététique, un accompagnement socio-esthétique donc nous proposons des massages, des conseils pour se maquiller, pour prendre soin de sa peau parce que malheureusement, la maladie abîme. Et nous proposons également des groupes d'art thérapie, de l'activité physique adaptée et tout ça est proposé pour les malades mais également pour les aidants parce que l’aidant ne souffre peut-être pas forcément physiquement mais moralement, il s'oublie un peu et le moral n'est pas forcément très bon. Donc, le but étant de soutenir l'aidant pour qu'il puisse soutenir convenablement le malade. Les accompagnants sont souvent aussi angoissés parce qu'il y a tout un parcours de soins et l'accompagnant, la veille d'une chimio, stresse autant, dort aussi mal. Mais il ne veut pas montrer cette angoisse à la personne qui va avoir l’aiguille dans le bras le lendemain ou qui va prendre le médicament. Et en fait, tous ces aidants-là, ils ont la tête fatiguée mais ne se donnent pas le droit de flancher. Je pense qu'il y a un manque d'information un peu généralisé et je pense que les gens ne savent pas les choses qui sont mises en place pour les aidants. Mon rôle aujourd'hui chez Soliha c'est d'accompagner les personnes qui sont demandeuses d'aménagements de domicile dans leur projet. Donc c'est une part de l'accompagnement sur rechercher les fournisseurs, rechercher les gens qui vont pouvoir aider au financement. On va aussi aller au domicile des résidents pour justement les conseiller sur des aménagements en fonction de l'agencement du domicile et préconiser des aides techniques, des aménagements, la douche, les WC, etc. On intervient aussi pour les aménagements d'extérieur avec les rampes d'accès, les monte-escaliers... En fonction de la personne qui va venir aider, que ce soit de la famille ou des professionnels de santé, on va vraiment préconiser pour que ça soit autant utile pour la personne qui vit au domicile que pour les personnes qui vont venir aider la personne au domicile. L'intérêt est de trouver forcément un compromis entre les personnes qui ont besoin d'aide et les aidants qui vont venir intervenir chez le domicile des personnes. Donc, c'est important d'avoir l'avis et la vision de chacun qui va permettre de trouver la meilleure solution pour tout le monde. Je suis responsable d'un service qui s'appelle Bulle d’Air qui est porté par une association qui s'appelle Hecia Sud Aquitaine. C'est une association qui a son siège social à Moustey, dans les Landes, et qui rayonne aussi sur le 64. Et on a différents établissements et services qui peuvent accompagner des personnes soit en situation de handicap, soit des personnes qui sont malades ou dépendantes, lié au vieillissement. Depuis juin, on propose un service de relayage sur un minimum de 3 heures d’intervention jusqu'à plusieurs jours consécutifs. Donc, l'idée, c'est de pouvoir proposer un dispositif clé en main à l'aidant. Donc, on va venir faire un devis avec le besoin de l'aidant, le réajuster. On va faire une évaluation pour savoir comment il faut accompagner la personne en l'absence de l'aidant et chercher des relayeurs. Donc, on s'occupe vraiment de toute la partie administrative. C’est un service mandataire, donc ça veut dire que le relayeur est le salarié du bénéficiaire qui est particulier-employeur et nous, on va faire tout ce qui est en amont. Pendant la prestation, on est là en soutien pour le relayeur et ensuite on va faire le réajustement si besoin, ou en tout cas faire un débrief avec la famille pour savoir si on répond à l'attendu et s'il y a besoin de plus de relayage. L'avantage de ce dispositif et de mon métier, c'est de pouvoir faire des évaluations qui sont assez complètes par rapport à l'aidant, de voir : Est-ce que Bulle d’Air est suffisant ? Est-ce qu'il y a besoin d'orienter l'aidant vers d'autres services ou d'autres organismes, d'autres professionnels qui vont pouvoir vraiment compléter le besoin des aidants, de la famille et de la personne malade ou dépendante. Le fait qu'il y ait cette Caravane qui soit installée permet de regrouper un certain nombre de professionnels qui œuvrent sur le département. Donc, c'est intéressant puisqu’il y a les professionnels qui sont habituellement connus, les missions du CIAS, les missions du Conseil départemental, mais on s'aperçoit ici, en faisant les différents stands, qu'il y a des initiatives qui sont un peu plus à la marge parce qu'elles sont en train de se développer comme le relayage à domicile comme les aidants familiaux temporaires par exemple, qui sont des alternatives vraiment intéressantes pour le maintien à domicile, l'accompagnement des personnes âgées, des personnes handicapées et des aidants. Parce qu'il ne faut pas... On prend toujours en compte les aidants qu'il faut aussi accompagner dans leur quotidien et c'est intéressant de voir tout ce qui se met en place sur le territoire avec des intervenants qu'on croise dans nos différentes réunions, etc. mais où on n'a pas forcément autant de temps pour échanger. Il était très important pour nous d'être présents, étant donné que nous sommes aussi financeurs de cette action. Et aider les personnes, fait partie de nos compétences au niveau du Département. En fait, la prise en charge des aidants, elle se fait à plusieurs. Elle se fait à plusieurs niveaux aussi. Donc il est important qu’on soit tous main dans la main pour pouvoir accompagner toutes ces personnes qui accompagnent déjà des personnes fragiles. Donc, souvent, on se rend compte que les aidants s'oublient, ne s'occupent pas d'eux-mêmes et qu'au final, avoir un peu de répit en tant qu’aidants et trouver des réponses à des questions dans les structures présentes ou au niveau du Département était important et puis surtout, une prise de conscience. Souvent, quand on est aidant, on ne se donne pas le droit de se plaindre et donc, prise de conscience que pour être aidant, on a besoin que l'aidant soit en bonne santé, soit aussi accompagné, soit aussi écouté dans ses difficultés donc la journée d'aujourd'hui ou les journées comme aujourd'hui permettent aux personnes de prendre conscience qu'il y a des gens pour les écouter et des dispositifs pour les accompagner.