On a répondu à nos questions,
surtout sur les aides pour les aidants.
Concernant l’aidante qui est à côté de moi,
c'était voir si elle pouvait bénéficier
d'une aide financière éventuellement.
C'est mon amie, mais bon, je ne vais pas l'user
à rester avec moi tout le temps,
ce n'est pas possible.
Si elle reste avec moi,
il faut qu'elle ait des compensations ou
ça ne va pas le faire longtemps,
ce n'est pas possible.
J'ai vécu ça moi à l’époque
avec mon épouse qui avait Alzheimer.
J'ai pu la garder deux ans,
puis après, je n'en pouvais plus.
Donc elle, ça va arriver vite aussi
si je ne m’en occupe pas dès maintenant.
Parce que finalement, vous savez,
quand on est souffrant comme moi,
qu'on ne peut pas faire ce qu'on veut,
on devient je pense vite grincheux.
Je suis l'amie de Louis,
donc avant son AVC,
je n’habitais pas en permanence avec lui.
Mais bon, ben là maintenant,
vu les circonstances,
je vais rester auprès de lui
parce qu'il a besoin de tout le temps
avoir une présence,
pour tous les petits gestes de la vie,
l’aider à se lever, s’habiller,
manger, la cuisine, tout ça,
ce sont des petites choses dont il a besoin en permanence.
Donc ça va se mettre en place tout doucement
pour les aides financières, mais aussi l'aide
pour le ménage, pour la toilette, éventuellement,
pour faire les les gros gestes en fait
qui complèteront ce que moi je pourrai faire
autrement dans la maison.
Je me suis retrouvée aidante
par la force des choses, mais c'est vrai que
je suis en retraite déjà depuis quelques années,
je n'avais plus vraiment l'habitude de travailler
donc c'est un peu épuisant pour moi.
C'est pour ça
qu'on a besoin d'avoir des aides
en plus de ce que moi je peux faire.
Je me suis arrêtée sur ce stand Tous Aidants
par rapport à mon époux
qui a eu un très grave accident
il y a six ans et demi,
un accident de la vie.
Il a été renversé par une voiture en vélo,
donc la vie bascule automatiquement
et puis il ne faut pas baisser les bras.
Alors là, aujourd'hui, j'ai découvert,
en étant aidante depuis six ans et demi,
d'avoir quelqu'un qui puisse intervenir aussi
à la maison
sans que je sois obligée de sortir,
c'est-à-dire un petit peu mon temps de répit.
Après, à voir...
Et puis peut être arriver aussi à me mettre
dans l'idée de prendre du temps.
Chose que je ne sais pas faire.
Mon mari me dit quelquefois :
“Voilà, j'arrive à me débrouiller”,
“J'arrive à faire des choses”
et je pense que c'est moi qui ne veux pas.
J'ai toujours peur qu'il tombe.
J'ai toujours peur qu'il lui arrive quelque chose.
À la maison,
Ii arrive à se débrouiller
parce qu'on a changé de maison.
Nous avions un étage, c'était très compliqué.
On l'avait fait aménager, c'était très compliqué.
Donc on a retrouvé une maison de plain pied.
Donc là, qui soit adaptée pour lui.
Donc, à la maison, il fait des choses.
Il fait la cuisine puisque c'est un ancien
boulanger-pâtissier.
Il m'a toujours fait de bons petits plats avant
et maintenant, il en fait aussi.
C'est important d’être là,
d'être présents pour pouvoir informer,
conseiller, orienter le public
sur les dispositifs Agirc-Arrco
qui existent en matière d’aidance.
Donc ça, c'est vraiment important
et c'est important dans sa globalité,
apporter de l'information aux aidants,
aujourdhui c'est vraiment une nécessité
parce qu'on se rend compte
qu'il y a de plus en plus d'aidants
et qu'ils ne sont pas forcément informés
de tout ce qui existe comme dispositifs,
que ce soit Agirc-Arrco,
mais au niveau des dispositifs aussi
aussi, des partenaires locaux.
donc c'est vraiment important
d'être là pour informer
et puis
expliquer que l’Agirc-Arrco
a une action sociale en direction des aidants
extrêmement forte et qui est très peu connue.
Alors on a eu différents profils.
On a des gens qui étaient aidants de leurs parents
et qui étaient en début d’aidance
donc ils étaient un peu perdus :
par où il faut commencer,
vers qui on doit s’orienter...
Donc ce sont plutôt des questions généralistes
pour savoir comment on peut être accompagné,
des questions financières, etc.
Et puis on avait aussi une question
qu'on retrouve souvent, d'une dame
qui était aidante de sa maman,
qui était atteinte de la maladie d'Alzheimer,
mais qui ne se reconnaissait pas
en tant qu’aidée.
Elle estimait qu’elle n’avait besoin de personne.
Donc on a échangé aussi sur
comment faire quand on a...
et c'est une problématique qu'on connaît bien,
quand l'aidé aussi d'être aidé.
On parle des aidants, mais moi, je parle souvent
dans mon discours du couple aidant-aidé
parce que quand on dit les aidants,
on oublie l'aidé
et pour moi, c'est le couple aidant-aidé.
Et d'aller vers,
à la rencontre du public,
c'est notre métier
c'est le cœur de notre métier.
Donc c'est vraiment important pour nous.
Vannes part’âge, c’est un dispositif
mis en place par le CCAS de Vannes.
C'est un dispositif de lutte contre l'isolement
des personnes âgées à domicile.
Alors, personnes à partir de 65 ans.
L'objectif de ce dispositif,
c'est de lutter,
d'apporter en fait un lien social
aux personnes qui souffrent d'isolement.
Ce n'est pas forcément
la mission principale de Vannes part’âge
au niveau des aidants,
même si on peut considérer qu'on participe
en fait à l'aide de certaines personnes isolées,
en grande souffrance psychologique
pour un certain nombre.
Là, je suis plus là pour représenter
la motivation du CCAS
d'intervenir de façon beaucoup plus concrète
auprès des aidants.
Là, le CCAS de Vannes a souhaité développer
en fait cette mission d'aide,
d'aide aux personnes en grande fragilité
et d'être beaucoup plus présent,
partie prenante de l'aide aux aidants.
Je suis curatrice
d'une sœur qui a une forme de handicap,
qui n'est pas autonome
et je commence à fatiguer sérieusement
et à me poser beaucoup de questions
puisque actuellement, elle vit avec ma mère
qui vieillit beaucoup
et c'est très compliqué de la gérer à distance.
Et même si ce n'est pas la distance,
c'est lourd parce que maintenant il faut que je gère
ma maman et ma sœur en même temps.
De quelle aide vous auriez besoin aujourd’hui ?
Peut-être d'une écoute essentiellement,
et d'être dirigée sur des choix à faire
pour l'avenir, notamment concernant ma sœur
lorsque ma maman ne sera plus là,
puisque rien n'a été prévu à cet égard
et que je me pose beaucoup de questions
que je cherche par moi-même mais parfois c’est difficile
même si je suis allée déjà
à la Maison de l'autonomie.
Mais je ne suis pas suffisamment accompagnée,
je trouve.
Enfin, j'ai besoin en tout cas d'accompagnement.
Je ne reproche à personne de ne pas le faire.
Vivant seule, je n'ai personne,
je n'ai pas d'épaule, je n'ai personne pour m’aider
et il y a une charge mentale pour moi très lourde.
Ma mission, c'est de relayer
en fait les actions de prévention
qui se passent sur mon territoire.
Je couvre le territoire
alréen, vannetais et Belle-Ile.
Donc je me dois de connaître
et de recenser
les actions de prévention
qui se déroulent sur le territoire.
Et aussi,
j'accompagne à la méthodologie de projets
de nos différents partenaires,
que ce soit dans le champ du handicap
ou de la personne âgée
en perte d'autonomie.
En fait, nous, on a trois grosses missions.
Ça va être d'informer des personnes.
Donc là, ça peut être,
si on prend vraiment les aidants,
ça va être informer sur les ressources,
sur les répits, sur le congé du proche aidant
par exemple.
Ça va être orienter aussi les personnes
vers telle ou telle structure ressource
et aussi parfois,
ça peut arriver aussi accompagner des situations
dites “complexes” où il y a beaucoup de critères.
Il y a la santé,
il y a le social qui dysfonctionne un petit peu
et donc du coup, nous, on va les accompagner
et dans ces situations-là aussi,
on peut accompagner l'aidant.
On va orienter la personne, par exemple
vers des plateformes de répit,
enfin on va lui donner l'information,
mais là, vraiment,
dans le cadre d'un accompagnement.
Ça peut être juste pour une information en fait,
et ça peut aller au delà.
Ça peut découler
jusqu'à un accompagnement
avec des visites à domicile
ou un suivi beaucoup plus poussé
qui va se répéter pendant un laps de temps
tant que la situation n'est pas stabilisée.
Nous, les professionnels
qui sont les coordinatrices de parcours
qui accompagnent les personnes
ne vont pas se retirer de la situation
si la situation n’est pas stabilisée.