Musique Ma maman a fait une chute, effectivement, donc là c'était pas du tout prévu.
Elle s'est fracturée le poignet.
Elle a été hospitalisée en sachant que c'est une dame de 84 ans qui se déplace en canne.
Et l'interne m'annonce au bout de deux jours, ah mais elle peut rentrer à la maison.
Mais je fais comment ?
En fait, je suis issue d'une famille de quatre personnes.
Et sur les quatre personnes, il y en a trois atteintes de pathologies chroniques que j'aide au quotidien.
Donc j'en ai un qui est diabétique type 2, il y en a un qui est diabétique type 1 et qu'il faut aider.
Et le troisième qui est un peu plus compliqué puisque il est handicapé psychomoteur et il est en fauteuil roulant.
Il est totalement dépendant, donc il faut lui faire sa toilette, ses soins, lui changer ses couches, lui donner à manger.
Concrètement, il y aura les repas, comment monter les escaliers alors qu'on habite une maison où on n'a pas de rampe.
Je suis fatiguée, effectivement.
Je n'ai pas beaucoup dormi, je cours partout.
J'essaye d'aider et je trouve que je suis outrée, d'autant plus que je suis moi-même infirmière et que j'ai des collègues qui en face me disent, ah ben non, il rentre à la maison.
C'est difficile de lâcher prise quand on est aidant.
On a pas facilement, on ne passe pas la main à d'autres personnes, mais si on pouvait avoir des personnes de confiance à qui on pouvait passer le relais de temps en temps pour nous soulager, ce serait bien.
Eh bien, c'était une évidence pour la fondation AGES d'être aux c ôtés de la Compagnie des Aidants aujourd'hui et tous ces jours-ci à Strasbourg.
La fondation AGES s'est donnée pour mission de donner de la vie aux années, c'est-à-dire de reconnecter les personnes âgées à la joie, à la dignité, au respect.
Pour cela, nous soutenons des projets en faveur du vieillissement.
Nous sommes aussi aux côtés des aidants qui sont en proximité avec ces personnes âgées et qui ont besoin de maisons de répit, d'aide, de conseils, d'informations.
Et c'est pour eux aussi que la fondation AGES agit.
Une maison de répit, c'est une maison à mi-chemin entre le domicile et l'hôpital et l'EHPAD aussi, donc peu médicalisée, un peu médicalisée pour sécuriser le pays.
Donc pour accueillir 10 patients en situation de maladie grave chronique, habituellement accompagnés au domicile de leurs proches aidants.
Donc des séjours de répit pour que ces familles puissent souffler.
Dans le cas des missions de la CARSAT, CARSAT étant la Caisse d'Assurance Retraite et de Santé au Travail, nous sommes soucieux du bien vieillir.
Aider les aidants, c'est bien sûr tout d'abord des aides financières, mais c'est aussi un soutien psychologique.
Et dans les premières réflexions de la branche retraite, et particulièrement dans la CARSAT d'Alsace-Moselle, c'est de s'appuyer sur des associations, c'est aussi donner de l'information, de l'écoute, et réfléchir à toute action innovante dans les mois et les années à venir.
Nous avons la chance d'avoir de plus en plus d'aidants motivés, intentionnés, aidons-les à bien vieillir aussi en tant qu'aidants, et à continuer à exercer leur mission.