Musique de générique Je suis là aujourd'hui parce que les plateformes de répit pour les aidants s'adressent à tous les aidants, que ce soit des aidants d'une personne atteinte d'une maladie neuroévolutive, d'une personne âgée ou également aux familles qui ont une personne en situation de handicap.

Voilà, tous les aidants au sens vraiment très large.

Et notre rôle c'est de conseiller, d'orienter et de proposer des solutions de soutien et de répit pour les aidants.

En complément et en partenariat avec les partenaires du secteur.

Et puis aussi c'est très riche de pouvoir échanger avec d'autres aidants, des aidants qui ont déjà un parcours et je trouve que ça ne résonne pas du tout de la même façon de parler avec un professionnel ou de parler avec un autre aidant, un père qui est ici dans la même situation, à un autre moment de son parcours.

Je suis aidant parce que j'ai une épouse qui est passée par la case Alzheimer, maladie à corps de Lewy, qui a été diagnostiquée il y a à peu près deux ans.

On est un peu désemparé quand on voit quelqu'un qui perd ses facultés, qui ne sait plus où elle se trouve, qui n'arrive plus à se gérer elle-même.

C'est quelque chose de pas simple.

Mais j'ai fait la connaissance de France Alzheimer justement avec tout ça.

Et il se fait que je connaissais la présidente de France Alzheimer.

Elle m'a demandé si je voulais faire partie un petit peu de l'équipe.

Alors je suis un petit nouveau, mais moi tout ce qui est aide ça m'intéresse beaucoup parce que c'est pas simple.

Je suis venu parce que je suis conseiller municipal.

de Besançon, délégué en charge de l'accueil des SDF et de l'accompagnement des migrants.

Et je suis aussi administrateur du CCAS, donc tout ce qui est question de solidarité, question d'échanges, d'aller vers l'autre, de partage, voilà, ça me concerne.

Alors il faut savoir que il y a sept ans, à peu près sept ans, j'étais SDF sans domicile stable.

J'ai eu le cancer.

Je suis resté trois mois à l'hôpital Jean-Main-Jose, avec des équipes formidables.

Et ils n'ont jamais voulu que je retourne chez moi comme ça.

Ils m'ont dit c'est pas possible votre maison, elle est complètement insalubre, c'est impossible.

Donc ils m'ont gardé, une assistante sociale qui s'est occupée de moi, ils m'ont envoyé dans un hôpital de jour à Ornans pendant trois mois encore, et au bout de trois mois là-bas, ils m'ont dit ça y est on a trouvé.

Et Eliane m'a accordé un appartement thérapeutique et pendant deux ans, ils m'ont reconstitué, c'est-à-dire que pendant deux ans, je voyais un psychiatre, une fois par mois, un psychologue plutôt, une fois par mois, un médecin, une fois par mois, et deux assistantes sociales qui passaient deux fois par semaine et qui restaient deux trois heures avec moi à chaque fois.

Donc ils m'ont petit à petit reconstruit, ils m'ont amené vers l'autre.

Deux ans plus tard, j'étais conseiller municipal.

Et je faisais du théâtre.

Et conseiller municipal, je l'ai fait pour prouver à mes enfants qu'on peut faire bouger les lignes, mais il faut s'engager, il faut y aller, c'est le seul moyen.

C'est pas en disant ça ne va pas.

Il faut faire le constat, ça ne va pas, mais après derrière, qu'est-ce qu'on fait ?

Il faut s'engager.

On est tous un petit peu spécialisés dans quelque chose, mais on n'a pas forcément les passerelles pour aller vers l'autre.

Et c'est important que tout le monde se rencontre et avec ça, on peut se poser les bonnes questions quand on va rencontrer quelqu'un qui va pas bien.

ah bah oui, mais dans ce cas-là, il peut aller sur telle passerelle, il peut aller sur telle passerelle, il peut aller où il veut aller.

Et c'est important de le savoir.

Et franchement, on ne le sait pas tous.

Il y a un petit problème de communication à ce niveau-là.

Ça, je veux dire à tout le monde, engagez-vous, regardez l'autre, parlez aux autres.

La parole, c'est très important.

Voilà.

Je suis présente sur la caravane à Besançon aujourd'hui à double titre.

D'abord, notre pôle est membre du collectif Je t'aide.

Depuis maintenant plusieurs années.

Et puis, on est également un pôle qui se préoccupe avant tout de la qualité de vie des seniors, c'est-à-dire des plus de 60 ans.

Et parmi les seniors, il y a un grand nombre de personnes qui sont soit en situation d'être aidants, soit en situation d'être aidés.

Sur le thème des aidants, par exemple, on conduit régulièrement des programmes de recherche, des études ou des évaluations de dispositifs pour pouvoir les améliorer en meilleure réponse aux besoins ou aux aspirations des aidants.

On a également tout un...

On a un volet d'activité qui est celui de la formation.

Donc, on vient former des professionnels pour qu'ils prennent en compte les aidants dans la manière dont ils accompagnent notamment des patients à l'hôpital ou dans les structures médico-sociales auprès des résidents.

Et puis, on a enfin toujours un volet de sensibilisation au vieillissement démographique qui n'est pas encore complètement appréhendé comme il le devrait et nécessairement à la question des aidants avec ce vieillissement démographique qui entraîne pour une partie des personnes qui vieillissent des pathologies et donc des aidants auprès d'elles.

Alors, le premier besoin, il est connu, c'est qu'il faut d'abord qu'ils réussissent à se reconnaître eux-mêmes en tant qu'aidants ou aidantes et à comprendre que malgré tout le côté positif de l'aide qu'ils peuvent apporter, ils doivent aussi se préoccuper de leur propre santé, éviter l'épuisement.

Donc, leur premier besoin, c'est vraiment le répit dans toutes les dimensions que le répit peut prendre.

Ce qu'il y a de plus difficile avec les aidants, c'est qu'ils réalisent qu'ils sont vraiment aidants.

Et ça, pour cela, on est là, on va à la rencontre du public justement par le biais, par exemple, de la caravane.

D'ailleurs, on remercie la caravane des aidants pour pouvoir rencontrer ces publics et donner de l'information.

La première information que l'on peut donner, par exemple, c'est ma boussole, par exemple.

C'est un site digital qui aujourd'hui a été créé.

L'Agirc/Arrco met à disposition des aidants.

Donc, en gros, c'est un site qui va, par exemple, géolocaliser, par rapport à l'adresse d'un aidé ou d'un aidant, géolocaliser les solutions de proximité.

Par exemple, une personne qui en perd d'autonomie, qui cherche un service de soins à domicile ou une solution de répit ou autre service, elle rentre son adresse, elle lance la boussole, et le système va géolocaliser tout.

Les associations, les partenaires qui sont à proximité du domicile.

Ce matin, j'ai surtout vu une personne qui est en fin d'aidance, qui nous a expliqué un petit peu qu'il y a cinq ans, il n'y avait pas tout ça.

Toutes les aides que l'on propose, toutes les structures qui existent, il s'est débrouillé tout seul pour trouver les accompagnants, les aides, les solutions de répit.

Donc il était vraiment, il sortait de l'aidance.

Il était ravi quand même de voir que ça a bien évolué actuellement, puisque le fait de voir que cette caravane est là pour donner de l'information et pour permettre à l'Agirc/Arrco de rencontrer son public, il était, c'était déjà une belle rencontre ce matin.

Alors déjà, je suis très sensible à ce que fait la compagnie des aidants, parce que je suis aidante moi-même et je suis venue représenter l'Unafem.

L'Unafam, c'est l'union des amis et familles de proches de malades psychiques.

L'Unafam concerne la schizophrénie, la bipolarité, les TOC, la dépression insistante et le trouble borderline.

Et donc nous, on est aidant et on essaie d'apporter aux aidants un peu de soutien, un peu d'espoir et puis de porter leurs paroles dans des instances où on pense qu'on pourrait trouver quelques réponses à nos problèmes énormes.

Les gens peuvent nous téléphoner, peuvent avoir des entretiens et comme on est pair aidant, on est immédiatement comme eux, donc ça leur fait beaucoup de bien de se sentir reconnus, sans être jugés, conseillés, enfin sans tout ça.

Et puis on organise des cafés rencontres, des groupes de paroles et une fois par mois, des rencontres avec des professionnels.

Qui peuvent répondre à nos interrogations.

Donc ça peut être un psychiatre, un notaire par exemple, si on s'interroge sur ce qui se passera après nous.

Ça peut être des animateurs de groupes d'entraide mutuelle, enfin beaucoup de professionnels qui vont pouvoir élargir un peu le spectre de ce que nous, on peut apporter.

Et puis d'autre part, on essaie d'organiser aussi des mini formations qui font qu'en apprivoisant un peu la maladie, on arrive à apprivoiser notre proche.

Et à éviter surtout les énormes erreurs qu'on peut faire avec eux et qui vont majorer leurs symptômes alors qu'on fait ça avec la plus grande bienveillance du monde.

Et finalement on va arriver avec des gros sabots et ça va exploser pendant des heures.

Il y a quand même des solutions de temps en temps possibles et il faut y croire.

Et en tout cas nous on est présents partout où on peut.

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