Musique de générique Ce que nous avons amené ce matin, c'est, ayant eu connaissance que la caravane s'arrêtait à Pau, donc étant nous-mêmes aidants, nous sommes venus pour prendre les informations nécessaires pour nous accompagner dans nos vies.

Donc nous sommes effectivement aidants d'un enfant qui est déficient.

Et puis nous avons estimé qu'il était nécessaire de venir à la caravane.

Donc on a eu beaucoup d'informations enrichissantes, à savoir les loisirs, à savoir l'accompagnement pour les moments où nous ne sommes pas disponibles.

C'était enrichissant parce que tout ce qui pouvait nous amener ne pouvait être que bénéfique pour aujourd'hui et les jours à venir.

Musique de générique Moi j'ai mon papa qui est malade et ma mère qui est principale aidante.

Et donc j'ai vu le stand et je me suis dit, je vais prendre le maximum d'informations pour aider mon père, ma mère.

Par rapport à l'aide sur mon père, que ce soit pour le véhiculer, pour aller en EHPAD de jour, en accueil de jour, ou même si ma mère doit s'absenter, pour que quelqu'un puisse venir à la place de ma mère si elle n'est pas là, ou imaginons qu'elle a un accident ou quoi, il y a quelqu'un qui peut s'occuper de mon père si mon père n'est plus trop autonome.

Donc voilà, c'est des informations qui sont plutôt utiles et agréables.

Enfin on peut...

On sait qu'on peut être pris en charge, donc c'est plutôt plaisant, oui.

La place d'aidant, pour ceux qui ne sont pas dans cette situation, c'est vraiment très très très très compliqué.

Que ce soit physiquement ou psychologiquement.

Et voilà, de voir des stands comme ça qui puissent peut-être soulager ma mère ou la famille, c'est sûr, c'est plutôt positif.

Et ce serait bien qu'il y en ait de plus en plus, quoi.

Parce qu'aujourd'hui, plus on arrive dans la vieillesse, on n'est pas trop informé, en fait.

Et des initiatives comme ça, c'est plutôt encourageant.

Je suis assistante sociale libérale.

Donc je suis installée en libérale depuis 5 ans et assistante sociale depuis 15 ans.

Voilà, c'est ma deuxième caravane.

J'ai déjà couvert l'événement sur Bayonne l'année dernière.

C'est intéressant pour plusieurs choses.

Alors on va directement à la rencontre du public.

Un public qui n'irait pas spontanément voir les services sociaux.

Personnellement, c'est très intéressant aussi parce que je rencontre des professionnels très variés.

Des partenaires aussi.

Donc on enrichit aussi notre répertoire.

Notre répertoire de contacts professionnels.

Et puis, toujours dans le but d'aider les gens.

Puisque plus on a de contacts et de solutions à leur proposer, plus on va pouvoir les aider.

Entre l'année dernière et ce que j'ai pu voir ce matin, c'est vrai que c'est des gens, comme je disais tout à l'heure, qui viennent là spontanément, qui passent devant, qui sont surpris, qui se sentent appelés par la thématique, par ce qu'ils sont concernés.

Et qui ne seraient pas allés voir les services sociaux, qui n'ont pas forcément connaissance de ce qu'il peut y avoir comme aide.

Puisque, bien souvent, les aidants sont...

jeunes, ont des enfants bas âge, une activité professionnelle, et en plus doivent gérer un proche âgé ou en situation de handicap.

Donc pas beaucoup de temps pour aller se renseigner sur ce qui existe comme aide.

Voilà.

Ils sont contents de trouver des infos.

Je me suis arrêté sur la caravane parce que j'avais entendu parler des aidants, mais je n'avais jamais vu quoi que ce soit d'organisé sur Pau.

Et donc là, je me suis dit, c'est l'occasion de voir de quoi il s'agit exactement, de voir ce qui est fait.

Discuter un peu, en me disant peut-être que je pourrais leur apporter quelque chose en étant de l'autre côté, moi, parmi les personnes aidées.

La situation des aidants ne me concerne pas vraiment parce que je n'ai pas d'aidants, mais c'est par choix.

C'est parce que, comme beaucoup de handicapés, j'essaie d'aller vers l'autonomie, de me dire où il y a le plus possible, et de demander le moins possible d'aide aux autres.

D'avoir discuté aujourd'hui, d'être venu, d'avoir discuté avec une assistante sociale, j'avais surtout oublié que les aidants, c'était...

c'était justement des particuliers qui ne s'étaient pas formés, etc.

Et elle m'a appris notamment que, justement, il y a des formations qui sont prévues pour les aidants, et ça, c'était une totale découverte.

Je suis Fanny Curutchet, je suis assistante aux projets et parcours de vie au sein du dispositif d'assistance aux projets de vie.

Et donc, ma mission, c'est de soutenir des personnes en situation de handicap et ou leurs proches aidants dans l'élaboration de leurs projets de vie, quels qu'ils soient.

Donc, le dispositif, en fait, il s'adapte aux personnes.

Nous avons des modalités de rencontre et de temporalité qui sont propres à chaque personne.

Donc, les personnes nous sollicitent pour travailler sur un devenir global, soit sur des projets ponctuels, et c'est à leur rythme.

C'est à leur rythme, c'est un espace de réflexion qu'on leur propose.

Donc, c'est-à-dire que nous ne sommes pas dans le jugement, nous ne sommes pas dans le conseil, nous ne sommes pas non plus dans la maîtrise d'œuvre.

On cherche avec eux, si besoin, quand le projet est élaboré, les partenaires, leurs partenaires qui pourraient les soutenir dans la mise en œuvre.

Et voilà, c'est un espace de réflexion libre à destination de toutes les personnes en situation de handicap qui le souhaitent, ou des proches aidants.

On fonctionne sur un système équitable de coopération, c'est-à-dire que pour nous, c'est le projet qui est au centre et les personnes, quelles qu'elles soient, qui gravitent autour du projet, pour faciliter le projet.

Donc, parfois, la personne en situation de handicap va être un enfant et sur certains éléments, on va travailler avec les proches aidants, souvent les familles et les parents, dans l'élaboration et dans la construction du projet.

Alors, c'est la première année que nous sommes sur la caravane.

Donc, le dispositif a un déploiement national depuis deux ans et on profite de la caravane des aidants pour aller à la rencontre des personnes qui n'ont pas encore connaissance de ce dispositif.

Mais la caravane, c'est peut-être aussi aller au plus près de la personne, c'est peut-être une personne qui n'a pas connaissance de cette caravane des aidants qui passe dans la rue et qui est attirée par cette caravane et qui va venir chercher l'information.

On pense aussi que le dispositif peut être amené, c'est-à-dire que même si ce n'est pas pour cette personne, elle pourra véhiculer l'information à d'autres.

Voilà, c'est une opportunité de communication.

L'association s'appelle l'accompagnement des petits mouchoirs.

C'est un dispositif de clown d'accompagnement. Donc ça c'est une particularité parce qu'on travaille, on est en lien social, on a une configuration sociale et on va dire thérapeutique, mais nos outils sont culturels.

Le clown d'accompagnement, c'est grâce à ce petit masque en fait, ça va nous permettre de rentrer en communication très intime, en proximité avec la personne.

On travaille dans les structures EHPAD et ADAPEI, donc auprès des publics, les personnes âgées avec des troubles cognitifs et les personnes touchées par le polyhandicap, les enfants et les adultes.

Et là, tout récemment, on travaille dans le domicile, auprès des couples aidants-aidés, donc de personnes vieillissantes en fait, et avec leurs aidants, qu'ils soient familiales, bénévoles ou professionnels.

En présence du duo de clowns qui va relationner avec la personne aidée, aimée, moi j'aime bien dire aimée-aimant, c'est de pouvoir notamment aussi voir son proche d'une autre manière, parce que grâce aux clowns, elle va peut-être exprimer des capacités qui sont plus enfouies en fait, sa vie en fait, la vie qui fourmille, elle est peut-être plus attirée avec les clowns, et donc l'aidant du coup, il peut redécouvrir son proche d'une autre manière, il peut aussi rire, il peut aussi décompresser, vivre un moment un peu qui sort du quotidien.

Donc évidemment, quand on travaille, au domicile, je pense que pour la totalité des associations et des dispositifs, la plus grande difficulté, c'est de rentrer en contact de ces personnes.

Et donc pour nous, la caravane, c'est une possibilité de rencontrer des personnes directement, ou des associations qui sont déjà en repérage en fait, ou du public direct qui cherche un petit peu, et qui peut, voilà, faire connaissance de ce qui existe, parce que c'est nouveau.

Alors le CIAPA, c'est une structure départementale qui a pour vocation de travailler sur les politiques sociales du vieillissement et du handicap, avec une mission d'intérêt général, et pour essayer de servir le plus grand nombre des publics, des professionnels, autour de la perte d'autonomie, et de tous ceux qui les accompagnent.

L'an dernier, on a remis notre rapport sur une photographie de l'offre de services de l'aide aux aidants en 64 à la demande du Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques.

Elle dit qu'il y a beaucoup de choses qui se font, il y a beaucoup de choses qui manquent aussi, que les solutions de répit sont à favoriser, et à continuer d'arriver crescendo, alors qu'on sait aujourd'hui que des aidants viennent à décéder avant les aidés, que beaucoup d'aidants s'ignorent en tant qu'aidants, donc c'est des prises de conscience importantes, et que très vite, quand on a le doigt dans l'engrenage de l'aide à l'autre, on oublie forcément soi-même, et donc c'est un élément important.

Donc faire répit, développer les dispositifs et les actions, qu'elles soient individuelles ou collectives, c'est vrai que c'est un axe sur lequel il faut mettre l'accent.

Nous avons développé maintenant, il y a 5 ans, la semaine des aidants en 64, qui a pour vocation d'être un peu à l'image d'aujourd'hui, itinérante.

Chaque année, 5 lieux sont identifiés, qu'ils soient en ville ou en ruralité, au plus près des montagnes ou au plus près de la mer, et l'objectif c'est de permettre à des aidants de venir récupérer de l'information avec les partenaires en présence sur le territoire, autour d'un théâtre-forum interactif qui met en lumière les problématiques des aidants, avec éventuellement des solutions à proposer, du moins des bouts de réponse, et de permettre aussi de se sentir moins seul, et entre professionnels, et de se partager aussi un grand nombre de sujets et de problématiques communes.

Je pense que c'est une solution, plus on est auprès de la proximité de la vie quotidienne des personnes, plus on est auprès de leurs problématiques, et ils sont plus à l'écoute et à même d'ouvrir leurs portes.

C'est vrai que le CIAPA c'est quelque chose qu'il fait depuis 40 ans, un peu plus de 40 ans, et c'est toujours compliqué d'aller débusquer les personnes qui sont avec des problématiques, parce qu'ils ne le voient même pas eux-mêmes, ils ont trop le nez dans le guidon, mais c'est toujours une première approche, en tout cas ça les met sur le chemin.

Depuis 42 ans le CIAPA est implanté sur le périmètre des Pyrénées Atlantiques avec son siège social à Pau, donc il était incontournable d'être là, et puis c'est surtout que c'est tout à fait en adéquation avec notre philosophie de partenaire, d'être fédéré, de partager, de travailler les dynamiques de réseau, parce que tout simplement à plusieurs on va plus loin, et peut-être un peu moins vite, mais on va plus loin.