Je suis venue parce que j'ai des besoins par rapport à l'aide que j'apporte bénévolement à une voisine, une voisine dont l'état s'aggrave.
Elle est alitée jour et nuit depuis un an et demi.
Il y a diverses personnes qui interviennent comme aidants professionnels.
Moi je suis bénévole et voisine uniquement, sans liens familiaux.
Elle n'a pas de famille d'ailleurs, ce sont des neveux mais qui n'interviennent pas du tout.
Donc j'ai un problème pour...
Il faudrait que quelqu'un intervienne pour coordonner toutes les aides.
Parce que je me retrouve devant des problèmes où la société qui vient par moments oublie...
Enfin, c'est pas bien organisé et il y a des jours, par exemple elle n'a pas le repas du soir, bon, c'est arrivé, donc au bout d'un moment, l'heure passant, je descends, parce que je ne vais pas la laisser sans manger.
Bon, et ça c'est moi qui suis obligée de téléphoner à la société en disant il y a eu un problème hier.
Mais j'ai aucune légitimité pour ça.
Donc je suis venue pour parler de ça et pour essayer de trouver quelqu'un qui coordonne tout ça et me soulage un peu.
Parce que ça devient très pesant.
C'est la première fois que je participe à la tournée de la caravane des aidants.
Donc je représente Agirc/Arcco, institution de retraite complémentaire du secteur privé.
Et comme nous soutenons dans nos actions les aidants, il nous a paru très important d'être sur cette tournée de la caravane des aidants.
On va vers les gens avec cette caravane et il y a pas mal de personnes qui ne connaissent pas tous les dispositifs auxquels ils peuvent prétendre.
Voilà, donc c'est vraiment à titre d'information et de sensibilisation du public sur nos actions.
Je suis aidante puisque j'aide maman justement à faire tous les papiers, tout ce qu'il faut pour essayer de faire avancer un dossier, pour aider mon père en fait, qui est en perte d'autonomie et qui perd la boule quoi, il n'y a pas d'autre mot quoi, donc Alzheimer.
Et on essaye de faire tout pour aider maman parce que même elle, elle n'en peut plus quoi, c'est trop compliqué et trop dur.
Et on a sauté sur l'occasion.
Je me suis mise en télétravail aujourd'hui exprès pour venir et je viendrai demain parce qu'il y a d'autres intervenants pour avoir le maximum d'informations en fait.
Voir une assistante sociale, justement déjà ça m'avait bien aidée parce qu'en fait, j'avais déjà préparé les dossiers et tout, mais elle nous a donné plein de petites astuces, toutes bêtes, pour faire des jeux avec papa, tout et n'importe quoi.
Et donc du coup, ça a quand même nous aidé pour faire avancer le schmilblick quoi, puis plein d'aides juridiques, plein d'informations que je n'avais pas et pourtant je peux vous assurer que ça fait un mois que je suis sur le dossier et il y en a partout, mais du coup non, ça nous a bien aidé.
Le plus dur à gérer en fait, quand on est aidant, c'est en fait, on ne peut pas dire j'appelle une personne.
Elle tape sur le bouton et tout le dossier va partir, ça ce n'est pas possible.
Donc du coup, c'est un maximum de démarches à droite et à gauche, ça ce n'est pas facile et voir son père perdre la boule, voir sa mère fatiguée, ce n'est pas facile non plus.
Donc, il faut gérer tout ça et en plus, quand on est aidant, ma mère est à la retraite mais moi je ne le suis pas.
Donc, il faut aussi que je gère mon boulot et ma vie aussi, donc ça fait beaucoup d'infos à donner.
Voilà.
Donc, c'est ça, avec la fracture numérique et aussi le fait que le tout numérique ne permet pas forcément à tout le monde d'accéder plus facilement au service.
Des fois, le contact humain, la proximité, le côté chaleureux aussi des échanges, c'est très important pour les gens.