« MonPsy » pour faciliter l’accès à un soutien psychologique

La santé mentale des Français préoccupe le gouvernement.

 

Avec le dispositif « MonPsy », le gouvernement permet à partir d’avril 2022, aux personnes et aux 

enfants de plus de 3 ans, de pouvoir bénéficier d’une prise en charge par un psychologue, dans la limite de 8 séances par an. 

Pour les aidants comme pour les autres, il est prioritaire de préserver sa santé mentale.

C’est un dommage collatéral majeur de la Covid-19 et de nombreux pays européens ont pris des mesures.

En Italie, pour éviter la « psycho-pandémie » et face à la hausse des troubles psychologiques, le gouvernement a initié un forfait de 500 euros pour que tous les Italiens, quel que soit leur âge, puissent être pris en charge par un professionnel de la santé mentale.

En France, depuis la fin de cette crise sanitaire, les indicateurs de l’état psychologique des salariés sont très préoccupants, plus de 41% des salariés se disent en situation de détresse psychologique et 34% des salariés se disent en burn-out  dont 13% en burn-out sévère, soit 2,5 millions de personnes (Étude réalisé fin janvier par OpinionWay). Ces chiffres démontrent l’urgence de la situation et la nécessité d’aider les personnes en détresse psychologique.

À l’automne dernier, le ministère de la Santé annonçait la mise en place d’un dispositif de remboursement de séances par un psychologue sous certaines conditions. De plus, fin février, la plateforme « Mon Psy » (monpsy.sante.gouv.fr) était lancée, intégrant un annuaire de psychologues partenaires.

Prochaine étape, avril 2022, la liste des psychologues inscrits comme volontaire pour recevoir des patients adressés par un médecin généraliste, sera disponible pour le grand public. 

La démarche à suivre  

Pour pouvoir bénéficier de ce dispositif, la personne qui en ressent le besoin, ou le parent de l’enfant concerné devra avant toute chose consulter son généraliste pour une évaluation des besoins. Celui-ci rédigera un compte rendu à destination du psychologue avec qui le rendez-vous sera pris via la plateforme parmi ceux inscrits dans l’annuaire « Mon Psy ». 

Lors du 1 er rendez-vous, le psychologue réalisera un entretien d’évaluation et déterminera le nombre de séances de suivi nécessaires, dans la limite de 8 par an au total.  

La première séance coûte 40 euros, puis les 7 suivantes coûteront 30 euros. Sauf cas particuliers, le patient paie le psychologue et se fait rembourser par l’Assurance maladie. La feuille de soins de chaque séance ainsi que la note du médecin généraliste devront être adressé à l’assurance maladie.  

Qui est concerné ?  

Le dispositif est réservé à toute personne de plus de 3 ans « en souffrance psychique d’intensité légère à modérée. Sont ainsi concernés toutes les personnes souffrant de troubles anxieux et/ou dépressifs, troubles du comportement alimentaire, mésusage du tabac, de l’alcool et du cannabis ».  

Un succès sous réserve … 

Dès le début de ce projet, un certain nombre de psychologues ont manifesté leur désaccord car même s’ils sont favorables à la prise en charge des séances chez le psychologue par l’Assurance maladie, mais que le montant des séances est trop faible (en moyenne une séance coûte 60 euros chez psychologue libéral contre 30 euros proposé dans le dispositif) et le plafond de 8 séances par an est contraignant si les besoins vont au-delà. 

La charge mentale accumulée lors de cette crise sanitaire et aujourd’hui avec les nouvelles sources d’angoisse générées par la scène internationale, nous sommes tous amenés à prendre soin de notre santé mentale. 

Pour en savoir plus sur le dispositif « Mon psy » mise en place, rendez-sur : https://monpsy.sante.gouv.fr/ 

Rédaction : Julie Costantini, consultante en communication