Nouvelle série « Des clés pour aider » les aidants La 3ème Clé : Partagez !

Quand on devient aidant, il n’est pas rare que tout devienne confus : culpabilité, stress, angoisse, émotions, doute, fatigue, questionnement…La machine s’emballe et une partie de l’édifice s’écroule.

Que faire, que dire, que raconter ? Se confier, pourquoi pas ? … mais à qui, comment, et quoi dire ?

Entre peur d’être jugé et sentiment de s’épandre, l’aidant aura tendance à se replier sur lui -même, à s’enfermer, s’isoler entrainant avec lui son proche.

Nombreux sont les écueils qu’il faut pouvoir éviter.

En effet en choisissant de ne pas partager la situation traversée, l’aidant occulte la réalité et se réfugie sans le vouloir dans une sorte de déni. Le cerveau verrouille alors l’inacceptable et l’aidant préférant faire comme avant, minimisera toujours la gravité de la situation. Nous avons été éduqués pour la plupart d’entre nous avec des modèles, des idéaux qui biaisent notre perception des choses en nous imposant des standards éloignés de la vraie vie.

En ne partageant pas la situation vécue d’aidant c’est à une vie normale que l’on aspire, à une vie d’avant notre vie d’aidant, à une vie où l’on fera « comme si ».

Et c’est bien là où le bât blesse !

Une vie « normale » en opposition à une vie « anormale » …

Justement quoi de plus « normal » que la vie de 11 millions de Français aujourd’hui, entre parents d’un enfant en situation de handicap, proches accompagnant d’un parent en perte d’autonomie du fait du grand âge ou d’autres de la maladie.

Partager est vital !

Partager c’est accueillir le changement et y faire face. Partager notre vie d’aidant c’est accepter la différence.

On ne dit pas que c’est simple. On dit que c’est normal, que c’est sain et que c’est la vie, la vraie.

Partager, c’est savoir garder sa porte comme son cœur ouverts, et accepter aussi de faillir devant les autres.

A l’origine, le sens précis du mot partager c’est donner une partie de ce que l’on détient. Or rien n’est précisé sur la nature de la détention ; En tant qu’aidant en partageant, on se délestera un peu de sa charge mentale, on transmettra aussi des compétences acquises, et on obtiendra des réponses à nos questionnements et une écoute quant à nos doutes.

En partageant ce que nous traversons nous nous rendons service, avec l’acceptation des différences pour mieux vivre ensemble…

Partager c’est semer, donner, et recevoir.

Alors Aidants Partagez !

Retrouvez prochainement de nouvelles clés …